connections (lucas)

un. il est le troisième enfant d'un quatuor de garçons. né à calgary, il a peu voyagé, surtout par manque de moyens et de stabilité. sa mère les a pratiquement élevée seule, son père ayant fui alors qu'il n'avait que six ans. il en garde très peu de souvenirs, plus des espèces de flashs avec des odeurs ou des sensations, comme la grandeur de ses mains enveloppant celles d'un petit garçon. deux. c'est un grand passionné de sport : hockey, football américain et basket sont ce qu'il préfère. trois. artiste raté, ou raté tout court. durant sa vie, lucas a souvent fait tache près de ses frères qui ont bien mieux réussi que lui, les gens ne se privent pas de le dire également. sa non-réussite vient d'un peu de tout : adolescent, il a enchaîné les conneries quand ses frères se pavaient d'honneurs, il a eu du mal à terminer ses études alors que son propre sang rejoignait les rangs de la sécurité nationale ou s'engageait comme avocat, et il a toujours chéri le rêve de rejoindre un groupe de musique, transcendé par les sons sans grand succès, ou de jouer sur les plus grandes planches de théâtres, devant les plus intense caméras de cinéma. quatre. incompris ou véritable loser, lucas a vécu une enfance relativement calme, disons qu'il ne se trouvait pas être le plus enragé et casse-cou de ses frères. toutefois, alors que ceux-ci semblaient trouver la paix à l'adolescence, pour sa part il a totalement basculé : il est l'archétype d'un John Bender édulcoré, un mal fringué à la figure bien faite qui intrigue les jeunes lycéennes en manque d'aventure. un rôle de trouble-fête qui lui a valu de mauvaises rencontres comme expériences. il n'a commencé qu'à se calmer que très récemment, à l'aube de sa trentaine, où le temps le ramène à la raison. enfin, on efface jamais le véritable fond. cinq. il y a deux choses sur lesquelles lucas n'arrive à rester stable : les relations et le logement. il a une facilité à s'attacher amoureusement ou sexuellement qui relève du progrès et puis, il vogue tel un nomade, passant de la maison familiale, à celle de son frère jusqu'à chez lui. six. il se détache avec autant d'aisance qu'il s'amourache. un pied dans le polyamour, l'autre dans la tombe. sept. bien qu'il ne rechigne pas à travailler -ou plutôt, beaucoup moins que dans sa jeunesse- et surtout pas dans un univers qui l'intéresse, la poisse le poursuivit durant sa carrière, après de difficiles études, où il réalisa d'innombrables stages tous plus foireux les uns que les autres. quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'il vient de décrocher un poste de programmateur musical à la cbc radio. le seul point noir est qu'il pense l'avoir décroché par sa seule force alors que son oncle emmett, influent dans le milieu, a un peu poussé. mais l'insouciance joue son rôle et l'enrobe d'une douce couverture de faux-semblants. huit. c'est un cinéphile, un mélomane, un poète incompris qui aurait du faire une carrière artistique. dommage pour lui, tous ses castings se sont soldés par un échec au goût amer. neuf. il n'est pas mauvais à la basse. dix. sur les prises de décisions et événements importants, il demeure léger. lucas n'a pas la même perception du danger ou des responsabilités que la majorité, tellement qu'il pense et admet sans honte que cela n'arrive qu'aux autres.

(f/m) troubles gonna find you no matter where you go + lucas a un passé peu léger alors il tente de se calmer à l'aube de ses trente : pas possible qu'il parte en vrille alors qu'il a enfin un job un minimum stable. seulement toi, tu n'es jamais très loin (possible d'être un pur inconnu ou de se connaître depuis un bail, les deux marchent) et tu comptes bien l'empêcher de s'apaiser.