there is tiny news. (liam)

Pas besoin de la BMW pour aller voir mon idiot, mais adorable, frangin. Le point de rendez-vous se trouve à deux pas de mon immeuble. J'enfile un haut noir poursuivi d'un gilet gris et d'un slim kaki. Des baskets noirs vont pour s'harmoniser et je ne prend pas la peine de me maquiller. Je dévale les marches de l'immeuble, j'aurais pu prendre la cage qui monte et qui descend mais je préfère faire un peu de sport. J'ouvre la porte donnant sur l'immense hall de marbre blanc et de brun lustré. Le concierge, positionné dans sa petite cage, me salue et j'en fais de même. Je sors dans la rue. Animée de si bon matin de week-end. Les mains dans les poches du gilet, je m’aventure sur le trottoir. L'odeur du pot d’échappement, des restaurant aux alentours, cela ne fait pas bon ménage dans mes narines de femme enceinte. Je baisse la tête, mes cheveux au vent et je déboule au starbucks. Les vendeuses me connaisse, j'ai mes habitudes. L'odeur du café me réchauffe, ainsi la pollution est loin derrière moi. Je m'installe à ma banquette favorite, souvent vide. Je regarde en face de moi, attendant Liam. Une famille se positionne à la table d'en face, une gamine de trois ans pas plus demande à sa mère un brownies. Elle la supplie alors que la mère est encombrée d'une sorte de landau avec un bébé dedans. La gamine chiale, le bébé se réveille. La mère cède. Je passe ma main sur mon ventre ; jamais cela ne m'arrivera. Hors de question que mon enfant soit ainsi et hors de question d'en avoir deux. Finalement, une tête vient s'asseoir en face de moi. Une tête que je m'amusait à chiffonner. Liam. Un sourire étire mes lèvres. Liam. Soufflais-je avec joie. Une vendeuse débarque au même moment, un calepin sous le nez. La même chose que d'habitude. Indiquais-je à la demoiselle qui opina et regarda mon frère, attendant la révélation.

Tu te lèves de bon matin, une nouvelle journée de travail t'attend. Tu ne perds pas plus de temps, et sors de ta maison, huit heures passé, jurant à cause de ton retard. Tu conduis le plus rapidement que tu peux, sans tuer quelqu'un, jusqu'au café, où tu retrouves Nehla, qui est déjà là. Tu la salues, ainsi que le reste du personnel, et commence ta journée sans plus attendre. Les minutes défilent, les commandes fusent, l'argent rentre dans la caisse. Tu n'as pas à te plaindre, ton salaire est convenable, et tu peux gâter tes frangins et frangines de cadeaux aussi inutiles que tu les aimes. Quelques heures plus tard, c'est l'une de tes soeurs qui rentre dans le café. Tu suis ses mouvements d'un regard, et la vois s'asseoir à sa table favorite, bien que souvent vide. Face à elle, se trouve une famille, des enfants qui pleurent. Tu imagines déjà la mine qu'elle doit afficher, pensant qu'elle ne voudra jamais d'enfants. Tu termines rapidement, de prendre tes commandes, et tu demandes à l'une des serveuses de te remplacer, afin de ne pas trop faire attendre Hayden. Tu t'assois en face d'elle, et le sourire que tu aimes tant illumine son visage angélique. Hayden. Tu lui rends son sourire, et l'une des serveuses arrive rapidement, pour prendre vos commandes. Un cappuccino s'il te plaît. Met ça sur ma note. Tu tournes la tête vers ta soeur aînée, pour lui demander si elle ne veut rien manger. Qu'est-ce qui t'amènes ici, voir ton frère favori ? Du moins l'un de ses frères favori, puisque le plus jeune, Dylan, travaille aussi ici. Tu peux ainsi le surveiller, veiller à ce qu'il ne fasse pas de conneries.

Le fessier posé sur ma banquette, je regarde cette famille tout en me projetant dans la vision d'horreur que de finir chauve. Oui, devenir chauve. Le rapport ? Regardons un instant la scène ; une mère à deux doigts de s'arracher les cheveux si ce n'est pas un de ses gosses qui le fera pour elle. J'espère qu'Isa a cette patience avec les enfants que je ne dispose pas. Je soupire et le visage e mon frère m'apparait. Un sourire et un rayon de soleil qui illumine ma mine de déterrée. Ou de femme en cloque, qui gerbe le matin et qui vomit quand le poisson débarque. Le paradis. Il me rend ce sourire et me salue de mon prénom. Je fais ma commande auprès de la serveuse que je côtoie de temps à autre ici. Logique. Je reporte un regard tendre sur mon frangin, Liam. Les mains au devant, déposées sur la tables, je joue de mes doigts. Il me demande si je ne veux rien manger et je secoue négativement la tête, un sourire étirant mes lèvres. Si, bien entendu, dans ma commande il y aura de la bonne nourriture. Je regarde la serveuse qui opina en éclat de rire. Oui, ma commande se consiste d'un grand repas, logique, je suis en-cein-te. Mais je pardonne Liam s'il est surprit de découvrir ma commande ; après tout, il ne le sais pas encore. La serveuse acquiesce donc et s'en va derrière son petit comptoir, piocher un muffin énorme avec des pinces. Liam me demande pourquoi je l'ai fait intervenir. Je fronce les sourcils, jouant avec le bout d'une de mes manches. Je n'ai plus le droit de voir mon petit frère chéri ? Je lui fais gonfler les chevilles avec mon chéri en trop, mais j'aime ça. Cela me fait rire. J'esquisse un sourire en me mordant la lèvre. La serveuse arrive en trompe, le plateau sur une main et dépose le cappuccino de Liam dans un gobelet, juste en face de lui. Elle dépose une assiette avec deux cookies géants, un muffin nature et un gobelet chaud contenant un thé vert. Bon appétit. Nous dit-elle dans un faux-français avant de s'en aller. Je reporte mon regard sur Liam. Ce n'est pas que pour moi ; rassures-toi. Dis-je en regardant à la fois mon frère puis les cookies en face de moi.

Tu ne peux t'empêcher d'arborer un sourire rieur, en voyant la mine de ton aînée, dont les yeux sont rivés sur une famille, assise juste derrière vous. Tu rigoles doucement, et la regarde. Arrête de fixer comme ça, tu vas avoir mal au yeux à force d'avoir les yeux aussi ronds. Tu lui adresses un clin d'oeil, avant de remercier la serveuse qui vient d'amener votre commande. Tu souffles sur ta boisson chaude, avant d'en boire une gorgée. Tu lui souris. Tu me fais de la lèche en plus ? Tu rigoles, tu aimes taquiner celle qui est ta grande soeur, celle avec qui tu as toujours former une paire inséparable, comme deux doigts de la main, presque. Surtout un duo insupportable au quotidien, surtout pour vos parents, qui râlaient souvent en riant de vos courses poursuites dans la maison familiale. Tu découpes un bout d'un des cookies sur l'assiette présente devant vous, à l'aide de tes doigts, et la fourre dans ta gorge, fermant les yeux afin de savourer la délicieuse saveur de cet aliment, et c'est à ce moment que tu bénis quiconque à inventer les cookies, tu aimes ça plus que tout, enfin presque. J'espère bien, tu vas prendre du ventre sinon, Isa serait pas forcément contente. Tu rigoles. Isa est la compagne de ta soeur aînée, femme avec qui tu t'entends bien, mais ni plus ni moins. Ce n'est pas ta meilleure amie, mais le simple fait qu'elle rende ta soeur heureuse la place dans ton coeur, si on peut dire les choses comme ça. Bon dis moi. Tu prends un air faussement sérieux, avant de boire trois gorgées du liquide chaud reposant dans la tasse fumante juste devant toi. Qu'est-ce que tu dois m'annoncer. Tu deviens cette fois-ci sérieux, tu vois bien à la mine d'Hayden que quelque chose lui mine l'esprit, et tu es prêt à tout pour lui redonner le sourire, quitte à faire quelque chose d'illégal ou immoral.