Acts always have consequences ♥ Alde 1.

Acts always have consequences.

Alde 1.

Le mensonge. Voilà mon dernier recours. J'ai besoin de parler à Jade. Cette situation ne peux pas continuer. Comment, la femme qui partage ma vie depuis trois années peut me détester comme ça ? J'ai le cœur gros. Mais en même temps, j'ai aussi besoin d'être un peu seul pour comprendre ce qui se passe. C'est pourtant parti de rien. Un simple jeu de gamins dans une soirée trop arrosée. Mais depuis c'est la guerre ouverte. Elle n'arrive pas à poser son regard sur moi sans s’énerver. Sans dire une horreur. J'ai peur de ce qu'elle peut faire, mais le pire c'est quand elle m'ignore. Quand elle fait comme si je n'existait pas. C'est dans ces moments là que j'ai vraiment peur de la perdre. Parce qu'il n'y a rien de pire que indifférence. Ma plus grande peur dans toute cette histoire c'est ce que va vivre Sohan. Ce petit ange qui ne demande rien à personne. C'est lui qui à le plus à perdre dans cette histoire.

J'ai envoyé un sms à Jade pour lui dire que je n'étais pas là ce soir et qu'elle devait prendre Sohan avec elle ou s'en occupé à la maison. Elle ne m'a pas posé de question. Juste répondu un Ok froid et loin de nos échanges habituels. Mais je préparais quelque chose. Ce soir, Sohan était avec sa tata Eleanor. Ma meilleure amie. Elle avait accepté de le garder quelques heures le temps que je m'explique avec Jade. Je ne lui avais pas parler de mon subterfuge. Il faut dire que c'était vraiment fourbe et j'avais quelques remord d'utiliser mon fils comme appât pour parler avec sa mère. Je suis donc dans le salon. Lumières allumé en train de regarder un documentaire sur les loutres en attendant son arrivée. Elle avait des horaires assez irrégulier avec son travail, mais elle faisait toujours l'effort de rentrer vers dix-neuf heure pour être avec nous le reste de la soirée. Enfin ça c'était avant l'incident. Aujourd'hui, elle travail tard, s'arrange pour que je ne sois pas là quand elle s'occupe de Sohan. Elle m'évite. Et quand n'y arrive pas, je préférerais qu'elle soit pas là. J'ai l'impression d'être avec une inconnue. Une furie. Je sais qu'elle a un caractère de cochon, mais là j'en prends vraiment pour mon grade.

J'entends le bruit de la voiture. Puis des clefs pour ouvrir la porte. La porte ne s'ouvre pas de l’extérieur sans clef. Je me suis retrouver plus d'une fois enfermé dehors. Un tour de clef, je me lève et vais à sa rencontre. En silence, je m'approche d'elle. Je vais pour l'embrasser, mais elle s'esquive. Je n'ai le droit qu'a sa joue et avec une grimace. « Bonjour ma perle. Tu as passé une bonne journée? » Je m'attends pas à une réponse miracle. Mais bon, je veux pas non plus attaquer en premier. Elle me répond froidement. Je baisse les yeux et la suit alors qu'elle dépose ses affaires. Je la trouve tellement belle. Mais je ne sais pas pourquoi, il y a encore l'image de Blake qui me reviens. Dès que mon cœur s'accélère, je repense à lui. Elle me dirait probablement que je nie l’évidence. Mais moi, je ne pense pas. « Je dois te dire. Sohan n'est pas là. Et je n'ai pas l'intention de partir ce soir. » J'ai peur de la baffe, de l'attaque à coup de dents. Mais son arme la plus redoutable c'est son regard. « Ça fait plus de deux semaines Jade. On doit parler. J'ai besoin de parler à ma fiancée, à la mère de notre enfant. » Je déglutis. Je sais qu'elle risque encore de m'envoyer chier. Pourtant, je n'arrive pas à lui en vouloir. Je suis celui qui l'a rendu triste. Et la colère c'est le moyen qu'elle a trouver pour exprimer sa colère. Alors si je dois servir de punching ball, je le fairais.

(c) naehra.

Jade avait passé les deux dernières semaines à éviter son fiancé, à l’ignorer. Elle était têtue, elle pouvait encore tenir, mais elle savait qu’un jour ou l’autre, ils allaient s’expliquer. Elle restait plus tard au bureau, elle passait en coup de vent à la maison embrasser son fils et repartait. Plus d’une fois, elle avait dormi chez un amie, parce qu’elle ne voulait pas le voir, ou le sentir proche d’elle. Tous les bureaux de l’étage de a tour où elle travaillait étaient éteint, Jade était la seule à continuer à bosser. Ou se forcer à bosser. Son téléphone vibra et jetant un coup d’œil rapidement, elle vit que c’était Alban. Elle soupira, il n’arrêtait pas de lui envoyer des messages auxquels elle répondait rarement. Et lorsqu’elle vit qu’il lui parlait de Sohan, elle n’hésita pas une seconde, réjouie à l’idée de passer une soirée seule avec son fils. Même si elle répondit froidement à son message, Jade était pour la première fois depuis deux semaines, excitée à l’idée de rentrer chez elle. Elle enfila son manteau à la hâte et se pressa jusqu’à sa voiture.

***

Jade gare sa voiture dans l’allée la boule au ventre. Elle ne sait plus si elle à la force de se battre avec Alban, mais elle n’a jamais été du genre à baisser les bras. Plus que blessée, elle a surtout senti sa confiance se briser alors qu’ils s’apprêtaient à passer le reste de leur vie ensemble. Et surtout, elle était sûrement la personne la plus rancunière au monde. Elle avance lentement jusqu’à la porte et prend une grande inspiration. Elle sait qu’elle le verra dès qu’elle ouvrira la porte, qu’il l’attend, qu’il va tenter de lui parler. Elle sait déjà qu’elle va régler les choses rapidement, elle était pour une fois rentrée tôt pour une seule chose : passer la soirée seule avec son fils et pouvoir enfin respirer. Jade glisse les clés dans la serrure, tourne la poignée de porte et sens son estomac se nouer encore une fois. Elle ne dit rien, elle le voit s’approcher et tourne directement la tête. Il l’embrasse, elle grimace. Elle frisonne. « Bonjour ma perle. Tu as passé une bonne journée? ». Jade recule, l’évite, tout en lui lançant un regard plein de dédain. Elle retire son manteau qu’elle pose sur une chaise et lui répond un simple oui froid. Jade s’était transformée en reine des glaces face à son propre fiancé. Elle retire ses talons qui lui tuent les pieds, le sol froid est agréable. Elle se retourne et se retrouve face à lui, ayant l’impression d’être toute petite, toute fragile. Elle déteste ce sentiment. Elle aime se sentir forte, elle aime mener la danse, c’est ce qu’elle avait fait depuis deux semaines, mais ce soir, Alban semblait vouloir reprendre le contrôle. Elle regarde autour d’eux à la recherche de son fils chéri, qui était bien la seule raison de sa venue à une heure si tôt. Il lui manquait, et à force d’éviter Alban, elle évitait son propre fils, ce qui avec les jours devenait une torture. Une petite voix lui disait parfois qu’il fallait qu’elle arrête de se comporter comme une idiote pour pouvoir revivre comme avant et pour pouvoir enfin, un soir, regarder Sohan s’endormir dans ses bras. « Je dois te dire. Sohan n'est pas là. Et je n'ai pas l'intention de partir ce soir. ». Elle bouillonne. Elle n’a qu’une envie, là tout de suite, c’est de lui en foutre une et de lui hurler dessus. La manipuler avec leur fils, vraiment, comment pouvait-il faire ça ? Elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas exploser comme un volcan. Simplement parce qu’elle commence à fatiguer à force de se battre de la sorte. Elle se contente de lui lancer un regard assassin, silencieuse, elle sait que c’est encore une de ses meilleures armes. « Ça fait plus de deux semaines Jade. On doit parler. J'ai besoin de parler à ma fiancée, à la mère de notre enfant. ». Elle sait qu’il a raison. Mais elle veut lui donner tort. Parce que ce qu’il s’était passé n’était pas anodin à ses yeux. Oui, Jade était une personne jalouse. Mais pas au point de se comporter de la sorte pendant deux semaines si ce qu’il s’était passé était une sorte de blague. Parce qu’elle avait vu comme tous les autres présents ce soir-là, l’alchimie qu’il y avait eu entre Alban et Blake, l’alchimie qui semblait s’être perdue entre Alban et elle. Elle prit un air faussement surpris. « Oh, attends, parce que c’est à moi de parler ? ». Elle soupira et leva les yeux au ciel « Mais je n’ai rien à te dire moi. Ce n’est pas moi qui ai fourré ma langue dans la bouche d’un autre mec devant tes propres yeux à ce que je sache ? Et ne cherche pas à blâmer un pari stupide ou l’alcool pour ce que tu as fais, parce que ce n’était pas le cas et on le sait tous les deux…». Elle attend quelques secondes avant de lancer sa dernière pique. « et ce n’est pas moi qui utilise notre fils pour te manipuler ». Oui, ce coup là, elle ne l’oublierait pas. Elle frisonne une nouvelle fois et passe ses bras autour d’elle pour se réchauffer.

Acts always have consequences.

Alde 1.

L'ouverture de la porte est comme un signe. Un air glacial entre dans la pièce et ce n'est pas que dû au froid qui règne dehors. C'est Frozen en vrai. On pourrait croire qu'elle va se mettre à chanter comme dans un Disney, mais c'est la version grande méchante qui tue tout le monde qui est entrée dans la pièce. Il est où le temps où ma jeune et jolie fiancé me sautait au cou, heureuse de retrouver son homme en rentrant du boulot. Aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre dans une chambre froide avec un autochtone peu amical. Si elle esquive mon baiser et ne me répond qu'en un mot, je m’estime heureux de déjà avoir eut une réponse. Elle aurait aussi bien pu faire comme si je n'existais pas. Dans ses rêves les plus doux, j'aurais sûrement du sortir par la fenêtre pendant qu'elle ouvrait la porte. Comme ça en plus de ne pas me voir, elle aurait pu m'accuser de négligence. J'exagère. Elle ne me veut pas vraiment du mal j'en suis certain. Elle a probablement de l'affection pour moi planqué derrière toute face façade de reproches.

J'attaque alors. On dit que c'est la meilleure des défenses. Pourtant dès que le morceau est lâché, je regrette déjà d'avoir prononcé le moindre de ces sons. Putain, elle m’étriperait. Je le sens, je la connais. Elle serait en train de me hurler dessus. De m'en mettre pleins la tronche avec autre de baffes que de syllabes dans sa phrase. Mais sa réaction est bien plus déstabilisante. Le silence. Le regard. J'ai l'angoisse qui né au plus profond de mon cœur. Des regrets et un air coupable qui ne peut qu'être présent, comme si elle l'avait imprimé sur ma face. Je la supplie presque à genou. Mon courage et ma détermination s'évapore comme une goutte d'eau au milieu du désert. Elle a tellement d'effet sur moi. Je reste sa marionnette. Parce que merde, j'aime cette femme. Je me demande si je l'aime de la bonne manière. Si je l'aime comme je devrais, comme elle l'aimerait, mais dans tout les cas, je l'aime. Le silence s'installe après mes paroles. Je m'attends à quelque chose. Plus les secondes de silences s'installent plus je sens le piège se refermer sur moi. Il est trop tard pour se mettre à l'abri. « Oh, attends, parce que c’est à moi de parler ? » Elle lève les yeux au ciel en soupirant. Je sens que ce n'est qu'un tire de somation. Pourtant j'au l'impression qu'elle le fait à coup de bazooka. Elle va me tirer dessus au mortier je sens. « Mais je n’ai rien à te dire moi. Ce n’est pas moi qui ai fourré ma langue dans la bouche d’un autre mec devant tes propres yeux à ce que je sache ? Et ne cherche pas à blâmer un pari stupide ou l’alcool pour ce que tu as fais, parce que ce n’était pas le cas et on le sait tous les deux… » Ayé Alban ! Tu as les tripes à l'air ! C'est ça de chercher le bâton pour te faire battre. Je suis donc à terre en train d’agoniser mentalement (physiquement je la regarde juste comme un abruti avec un air de chien battu) elle, elle me regarde avec un air de dédain. Victorieuse. Je suis mort, mais elle s'amuse quand même à mettre un coup de pied à mon corps en train de refroidir. (C'est sa dernière pique hein. C'est une métaphore … suivez un peu.) « et ce n’est pas moi qui utilise notre fils pour te manipuler »

L'estocade. Je déglutis. Ma belle assurance retrouvée, mon plan génial pour lui parler. Putain je suis un idiot. J'ai l'air de quoi là ? D'un gamin qui vient de se prendre une raclée. Je me mettrais bien en position fœtal là tout de suite pour pleurer sur le plancher de ma cuisine. « Jade ... » La réaction basique du mec désolé qui n'a pas d'arguments pour se défendre. Dire le nom de la personne qu'il a blessé avec un ton pathétique en espérant que ça aide. Mais ça n'aide jamais vraiment. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise? » Encore une phrase toute faite. Je me mettrais une baffe. Il faut trouver les mots, pas des mots. « Je suis désolé de t'avoir fait ce coup là, mais ni à mes sms ni à mes coups de fils. Alors j'ai fais gardé le petit pour qu'on soit tout les deux. Et c'est lui la seule raison qui peu te faire rentrer en ce moment. » Espérons que c'est bien rattrapé. Même si j'ai un doute. Lui renvoyé la faute c'est pas l'idée du siècle. « Et désolé , mais je ne sais pas quoi te dire pour ce qui s'est passé avec Blake. Je sais pas moi même ce qui s'est passé. J'aimerais juste qu'il se soit rien passé du tout, parce que depuis ce jeu à la con, j'ai presque tout perdu. Je n'ai reparlé à Blake qu'hier tu sais ? Parce qu'il est venu ici et m'a forcé comme je te force aujourd'hui. Parce que j'ai l'impression de te perdre et je ne veux pas que ça arrive. S'il te plait dit moi quoi faire, quoi te dire, parce que là je suis perdu et j'ai besoin de ton aide. » Un discours pour faire pitié ? C'est tout ce que tu as ? Je me deteste d'être incapable de mentir. Ça serait tellement plu simple de lui dire que c'était juste un baiser sans importance. Mais je ne peux pas. Parce qu'il signifie quelque chose. C'est le premier symptôme de grands changements dans ma vie qui était pourtant parfaite.

(c) naehra.

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