(w/vince) « Dans une prochaine vie, papa, j'aimerais te reprendre comme père. ♥ »

@fidji delacour, vince delacour.
Il ne fallut que quelques instants pour que Vince ne se rappelle que ce soir, il devait rejoindre sa fille dans un restaurant qu'elle avait, comme à son habitude, choisi. Certainement pour les plats vegan qu'il proposait et que Vince se plaisait à dévisager avec un air perspicace avant de prendre une bouchée, c'était au Sumo Grill qu'ils allaient passer la soirée. Aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, il y avait toujours eu ce jour de la semaine qui était spécialement réservé pour qu'il retrouve sa fille, elle et elle seule. Là était une tradition, une redondance dont il ne se plaignait jamais bien qu'une fois, il ait tenté de briser la coutume en invitant la nouvelle de la maison, Cami. Plus par compassion que par réelle conviction, il était au départ un peu gêné de devoir la laisser seule alors qu'elle ne connaissait personne. Mais Vince avait compris rien qu'en voyant l'expression de Fidji : il était hors de question qu'elle rejoigne le petit comité, pas ce soir-là, jamais. Et c'était tout à son honneur, il avait conscience de l'importance qu'avait le dîner aux yeux de Fidji ainsi qu'aux siens, et du dérapage qu'avait été sa proposition d'inviter une autre. Quelques minutes après avoir quitté l'établissement où il avait dû passer la journée avec des gamins, il était arrivé au restaurant et descendait de sa moto afin d'entrer dans la bâtisse. Un regard, un seul et il aperçut la silhouette de sa fille dans le fond de la salle. Un « Hey ! » pour la tirer de ses pensées alors qu'il aurait presque distingué la pointe de mélancolie dans les yeux qui désormais le scrutaient, elle lui embrassa les deux joues et lui, lui ébouriffa les cheveux le temps d'un instant avant de s'assoir à son tour. « Du coca, sérieusement ? » Un fin sourire, il n'était pas au bon endroit pour commander un whisky pur ou quelque chose d'aussi fort, alors c'est un cocktail avec alcool qu'il demanda à l'un des serveurs après l'avoir interpellé. « C'est vrai que toi, t'as encore dix ans. Pas le droit à l'alcool. » qu'il lança ironiquement, la raillerie, la moquerie taquine sur les lèvres. On lui apporta la boisson dont il prit une gorgée, puis une autre parce qu'il fallait admettre que ce n'était pas si mauvais. « Alors, ta journée ? »